28 avril 2021

Parole d’apprentie

Sandrine Lachaumette : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Elodie Bastien : Je m’appelle Elodie Bastien, j’ai 22 ans et je viens de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique. J’ai fait un Bac pro « étude et réalisation d’agencement », à Nantes, et un BTS « étude et réalisation d’agencement », à Montaigu. Puis, je suis venue à Paris pour faire une Licence pro « chargée d’affaires en agencement », à l’école Boulle.

 

SL : Pourquoi avez-vous choisi ce secteur d’activité ?

EB : En fait, j’ai toujours été intéressée par l’architecture et je me suis orientée vers la partie technique, la conception de mobilier, l’agencement et la menuiserie d’intérieur. De plus, je connaissais un peu ce milieu car mon père a fait beaucoup de menuiserie d’intérieur et de pose.

 

SL : Pourquoi vous êtes-vous tournée vers l’apprentissage ?

EB : Cette licence est forcément en apprentissage, donc je n’ai pas eu d’alternative. Cela dit, ça me va très bien, surtout que j’avais déjà fait le choix de l’apprentissage pour mon BTS. Je trouve ce type de formation plus enrichissant car on se confronte à des contraintes et des problèmes réels, sur des projets qui vont être réalisés pour de vrai. On voit mieux ses erreurs, on est plus dans le concret et on apprend mieux. Ça me permet aussi d’acquérir de l’expérience, de connaitre du monde dans le métier et d’avoir un premier salaire.

SL : Comment se déroule cette formation ?

EB : C’est une alternance d’un mois à l’école Boulle / un mois en entreprise. En cours, on travaille en binôme sur deux projets tutorés. Les miens concernent un groupe d’assurances au Luxembourg et la Fondation Louis Vuitton à Paris. Pour obtenir le diplôme, on doit présenter ces projets à l’oral au mois de juin, puis faire un rapport d’activité en septembre.

 

SL : Avez-vous choisi votre entreprise ?

EB : Oui. Lorsque j’ai été acceptée à l’école Boulle, je me suis mise à chercher mon apprentissage et je suis tombée un peu par hasard sur votre site internet. Intéressée, j’en ai parlé au responsable de la Licence et j’ai appris que l’école Boulle travaillait en partenariat avec l’entreprise Lachaumette Chaput. J’ai alors rencontré Cédric Lachaumette qui m’a embauchée.

 

SL : Comment se passe votre apprentissage chez Lachaumette Chaput ?

EB : J’ai un maître de stage, Fabrice, un chargé d’affaires expérimenté qui m’encadre pour apprendre le métier. Il m’emmène en observation sur les chantiers et il me délègue certaines tâches : passer des commandes, faire des devis, faire des plans, etc. Par ailleurs, je suis en contact avec les clients et les fournisseurs.

SL : Que comptez-vous faire ensuite ?

EB : Je pense travailler dès l’année prochaine car j’aurai fini mon cursus. J’ai envie de continuer dans ce domaine car tout me plait : réfléchir aux solutions techniques, concevoir les éléments, gérer les chantiers, s’occuper des poseurs, passer à l’atelier, être en contact avec les clients… Les tâches sont variées, le métier est très dynamique, on ne s’ennuie jamais. De plus, ici, on la chance de faire de beaux chantiers, c’est bien agréable !

 

SL : Le métier de « chargé d’affaires en agencement » vous semble-t-il aussi ouvert aux filles qu’aux garçons ?

EB : Dans ma Licence, on est dix filles et dix garçons. Cette féminisation se confirme sur les chantiers : le métier est de plus en plus ouvert aux filles. Par contre, on voit très peu de femmes « menuisières » à la pose ou en atelier. J’ai l’impression que les femmes ont encore du mal à s’imposer dans le monde très masculin des menuisiers ; il peut y avoir des petites réflexions, un manque de crédibilité… Mais, en règle générale, ils sont gentils et à l’écoute ; personnellement, je n’ai jamais eu de parole déplacée. Quant à l’égalité des salaires, pour l’instant, je ne sais pas trop ; je découvrirai ça l’année prochaine.

 

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